jeudi 21 février 2013

Fourbe Queenstown, sublime Central Otago

Queenstown, c'est LA ville du sud dont tout le monde vous parlera. C'est la capitale des sports extrêmes tout au long de l'année, et la plus grosse station de ski du pays en hiver. En bref, une usine à touristes. Autant vous dire que j'ai un apriori assez négatif sur le lieu.

Queenstown, money money money

Nous arrivons dans l'après-midi. Il y a clairement une effervescence dans cette ville que l'on ne retrouve pas ailleurs. On arrive à se trouver une place de parking gratuite, on marche vers le (petit) centre-ville, ce qui nous suffit à se faire une idée de là où on se trouve : auberges de jeunesse, liquor stores, magasins de souvenirs, magasins de sports extrêmes, bars et restaurants. Voilà ce qui compose 99% du centre de Queenstown.

On déambule tranquillement dans les rues, on flâne sur le port, on ose rentrer dans quelques magasins, les mains accrochées à nos porte-monnaies. Il apparaît évident qu'il est impossible de ne pas dépenser d'argent à Queenstown. On résiste tant bien que mal, et nos dépenses de la journée se limiteront à un fantastique hamburger (non pas au mondialement connu Ferg Burger, trop de monde, on a opté pour le concurrent Devil's Burger, qui s'en tire très bien) accompagné d'une bière salvatrice, puis à une session cinéma. Nous passons la nuit au camping du DOC de Twelve Mile Delta, dont je découvrirai une des spécificités plus tard.
Le meilleur burger du monde avec
la meilleure compagnonne de voyage du monde

Glenorchy, Kinloch, Paradise : on est bien, là

Une demi-journée à Queenstown est largement suffisant pour nous. La région du Central Otago étant réputée pour être sublime, nous décidons de partir explorer les alentours. Le lendemain nous prenons donc la route de Glenorchy, un petit village enclavé au fond d'une vallée à 45 minutes de Queenstown. Nous longeons le magnifique lac Wakatipu, et il est dur de ne pas s'arrêter tous les 100 mètres pour profiter de la vue. Mais ça tombe bien, c'est Julie qui conduit, et j'ai donc tout le loisir de regarder les alentours et prendre des photos.
Sur la route pour Glenorchy

Glenorchy est reconnu de par sa situation géographique particulièrement intéressante. Du village, on peut accéder à deux des plus fameux parcs nationaux du pays :
- le Mount Aspiring National Park, qui s'étend jusqu'à Wanaka au Nord-Est.
- le Fiordland National Park, à l'Ouest, qui recouvre comme son nom l'indique la région du Fiordland et ces magnifiques Sounds. C'est d'ici que part le très fameux Routeburn Track, que votre serviteur ne désespère pas de faire un jour...
Les alentours ont également été largement utilisés pour plusieurs scènes du Seigneur des Anneaux.

De Glenorchy, nous décidons de partir dans un premier temps vers l'Ouest pour une petite randonnée qui s'avèrera dure, pas entretenue et sans grand intérêt. Je crois qu'on l'avait choisi parce qu'il y avait "falls" ou "glacier" dans le nom, mais on abandonnera avant la fin, fatigués, pas super motivés et poussés par le soleil couchant. Nous dormons au final au camping du DOC de Kinloch, se trouvant sur l'autre rive du lac Wakatipu, en face de Glenorchy. Le lieu à son petit charme, mais en cinq petites minutes sur place, on a eu le temps d'insulter 1538 fois les sandflies qui volent en nuage autour de nous. Pour équilibrer, on a également eu la chance de voir et entendre un Tui, un des oiseaux emblématiques du pays (une des bières nationale est à son nom) et de bien rigoler après qu'un Pigeon NZ (énorme, il peut peser jusqu'à 650g) nous passe au-dessus. Pour vous donner une idée de la scène, je vous recopie la description du volatile dans mon livre des oiseaux néo-zélandais : "heavy flight, with slow, whooshing wingbeats, crashing clumsily through the branches". Et bien, c'était EXACTEMENT ça. Ça nous a tenu toute la soirée.
La belle vue sur le lac Wakatipu depuis le camping de Kinloch.
Ce que l'on ne voit pas sur la photo : les nuées de sandflies

Au petit matin, nous sommes pour une fois efficaces, et nous prenons la route -enfin la gravel road- rapidement, en direction de l'entrée du Routeburn Track. Nous bifurquerons un peu avant pour rejoindre un petit track menant au Lake Sylvan. La forêt ressemble à une forêt de conte. Et pour cause, c'est ici que certains scènes situées en Lothlorien (la forêt des Elfes dans le premier épisode du SdA pour ceux qui ne suivent pas) ont été tournées. La magie prend.
La forêt magique, à côté du Lac Sylvan

Nous poursuivons notre chemin et décidons de nous aventurer dans la vallée de Paradise. Un bien joli nom pour un endroit magnifique. Pour y accéder : la pire gravel road que j'ai pu voir, mais ne dit-on pas que le chemin qui mène au paradis est semé d'embûches ? Bref, nous roulons très lentement, ce qui nous permet de profiter comme il se doit du paysage. Nous traversons de nombreux "fords" (des ruisseaux plus ou moins asséchés) et après une bonne demi-heure, malgré les quatre roues motrices, nous décidons de stopper devant un de ceux-ci un peu plus large et profond que les précédents. Peu importe, nous sommes au milieu de nulle-part (ou si l'on transpose à la Terre du Milieu, nous sommes en Isengard) et c'est magnifique. On crapahute un peu aux alentours, et pour ma part, cela ne me dérangerai pas de rester plusieurs jours à explorer les environs.
Paradise / Isengard. On n'a pas trouvé Saroumane :-(

"Malheureusement", nous devons retrouver Cécile, une amie de Julie, et Jakob, un suédois qui l'accompagne, au camping de Queenstown pour la fin de journée. Nous revoilà donc à Twelve Mile Delta pour deux nuits !

Ce qu'il faut savoir avec Queenstown, c'est qu'autant la ville est "détestable", autant les alentours sont probablement parmi les plus jolis de Nouvelle-Zélande. Je le découvrirai bien plus encore quelques semaines plus tard, quand je reviendrai dans le coin.

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